Nos équipes
L’équipe de Labraunda se caractérise avant tout par son aspect international. Chaque année, ce sont plusieurs dizaines d’intervenants qui participent aux travaux de fouille, de prospection, de documentation et de mise en valeur, restauration et conservation.
Depuis 2015, l’équipe compte en moyenne une cinquantaine de personnes provenant d’une dizaines de pays différents, même si le noyau de l’équipe est composé de spécialistes et d’étudiants principalement français et turcs.
Notre philosophie concernant la composition de l’équipe est double. Elle s’appuie tout d’abord sur une collaboration internationale, qui privilégie une recherche de qualité plutôt que des intérêts purement nationaux. Nous cherchons également à intégrer chaque année un important nombre d’étudiants (près de 50% de l’équipe) qui trouvent, à Labraunda, l’opportunité de mettre en pratique des connaissances parfois très théoriques et, pour les étudiants européens, de découvrir de nouveaux horizons à la fois humains et scientifiques.
La direction du site
Oliver HENRY
Olivier Henry est un archéologue français, spécialisé dans l’architecture funéraire et les identités culturelles de l’Anatolie Antique et particulièrement du Sud-Ouest anatolien, la Carie. Après un doctorat soutenu à l’université de Bordeaux en 2005, Olivier Henry rejoint l’université d’Illinois (UIUC) où il a enseigné en tant que professeur invité. Il s’installe en Turquie en 2007, lorsqu’il obtient un post-doctorat au centre de recherche de l’Université Koç (RCAC).
De 2010 à 2014, il occupe le poste de pensionnaire scientifique à l’Institut Français d’Études Anatoliennes (IFEA), où il est en charge de la gestion du pôle archéologie. De 2014 à 2016, il a occupé au sein du laboratoire AOrOc de l’ENS un poste de chercheur dans le cadre d’une chaire d’excellence PSL* dédiée à l’archéologie de l’Anatolie : ArchAnat. Il a occupé un poste de chercheur invité à l’université de Bilkent (Ankara, Turquie) de 2017 à 2020. Depuis septembre 2020, il est professeur d’archéologie grecque à l’université Lumière de Lyon 2 et membre du laboratoire HiSoMA (UMR5189) de la Maison de l’Orient et de la Méditerranée.
Olivier Henry développe, depuis 1998, son activité de terrain en Turquie. Il intervient sur de nombreux sites (Alinda, Harpasa, Orthosia, Iasos, Latmos, Héraklée, etc.) à la demande d’équipes internationales et afin d’étudier les nécropoles de ces différentes villes. Dès 2006, il intègre l’équipe suédoise de l’Université d’Uppsala qui travaille sur le site de Labraunda qui abrite le sanctuaire Carien de Zeus Labraundos. À partir de 2012 il crée, avec le soutien de la commission des fouilles du MAEDI, la ‘mission française de Labraunda’. En 2013, il succède au Prof. Lars Karlsson et prend la direction des fouilles du site. Il y pilote aujourd’hui une équipe de recherche internationale composée de spécialistes et d’étudiants de plus d’une dizaine de nationalités différentes. Les recherches qu’il mène sur le site ont reçu le Label de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres de 2017 à 2021.
Ses centres d’intérêt portent sur le monde funéraire antique, l’identité et la culture des élites locales anatoliennes ainsi que les lieux de mémoire que représentent les sanctuaires extra-urbains. Il a soutenu en 2019 une habilitation à diriger des recherches portant sur Interactions (Grèce, Anatolie, Perse) et identités culturelles en Asie Mineure à la fin de l’époque classique.
Il est l’auteur notamment de Tombes de Carie, architecture funéraire et culture carienne, paru aux PUR en 2009, et a édité plusieurs ouvrages tels que Le Mort dans la Ville (Istanbul 2013), 4th Century Karia ; Defining a Karian Identity under the Hekatomnids (Istanbul 2013), Tumulus as Sema (Berlin 2016), Karia Arkhaia. La Carie, des origines à la période pré-hékatomnide (Istanbul 2019) et, dernièrement, THE CARIANS From Seafarers to City Builders, co-édité avec Ayşe Belgin-Henry.
email : olivier.henry@univ-lyon2.fr
Ipek DAĞLI DINCER
Ipek DAĞLI DINCER est une archéologue turque, co-directrice des fouilles de Labraunda depuis 2019. Elle est assistante de recherche à l’Université d’Istanbul, au Département d’archéologie classique. Elle a obtenu son BA à l’Université d’Istanbul avec une double spécialisation en langue et littérature grecques anciennes (2008). Son mémoire de maîtrise (2010) portait sur les cultes indigènes de Lycie avec un accent sur les cultes des nymphes.
Elle a obtenu un doctorat de l’Université de Koç, au Département d’archéologie et d’art en 2020. Sa recherche doctorale examine les cultes et la vie religieuse de la région de Pamphylie de la période archaïque à l’Antiquité tardive afin d’éclairer les développements et les changements survenus dans la sphère religieuse de la région. Ses principaux intérêts de recherche sont la religion et les cultes anciens, l’iconographie, l’urbanisme grec et romain et l’épigraphie grecque. Elle a travaillé dans de nombreuses fouilles telles que Perge (Antalya), Nif (İzmir), Perinthos (Marmara Ereğlisi) et a participé à de nombreuses propsections telles que le Boeotia Survey Project et le Rough Cilicia Settlement History and Rural Settlement Survey Project. Elle est impliquée dans des travaux archéologiques sur le terrain à Labraunda depuis 2013. Son travail à Labraunda se concentre actuellement sur la partie nord du site, sur la zone appelée X Stoa.
email : ipek_dagli@hotmail.com
Les responsables de projets
Christophe BOST
Christophe BOST est un archéologue français. Il est spécialiste des périodes protohistorique et romaine dans le sud-ouest de la Gaule. Il est secrétaire adjoint de l’AAPPMA « Les riverains et amis de la Loue et de l’Isle », et le trésorier de l’AFAL « Association Française des Amis de Labraunda ». Il est responsable, depuis 2014, de l’étude des bains est à Labraunda ainsi que de l’étude des productions vin-huile dans le territoire de Labraunda. Christophe Bost est un archéologue chevronné qui a participé à de très nombreuses fouilles et prospections en France et en Espagne depuis les années 1990, en particulier dans le milieu de l’archéologie préventive. Spécialiste des périodes protohistorique et gallo-romaine, sa carrière est notamment marquée par une très longue collaboration aux fouilles de Labitolosa (1996-2008) et à celles de Saint-Bertrand-de-Comminges. Il est actuellement associé à l’EPHE et au laboratoire AOrOc de l’ENS où il mène une thèse de doctorat sous la direction de J.-P. Brun.
Jesper BLID
Jesper BLID est un archéologue suédois, spécialiste de l’architecture à Labraunda. Il est chercheur à l’Université de Lund. Il a obtenu son doctorat de l’Université de Stockholm en 2012 pour ses recherches sur Labraunda à la fin de l’Antiquité : Felicium Temporum Reparatio : Labraunda in Late Antiquity (c. AD 300-600). Il fait partie de la mission de Labraunda depuis 2004 et a réalisé plusieurs fouilles et études architecturales sur le site (bâtiment tétraconque, église ouest, Terrasse M, etc.). Il travaille actuellement à la publication des Androns avec Pontus Hellström et à celle de plusieurs bâtiments sur la terrasse du temple, dont la terrasse M, avec Ragnar Hedlund. Jesper Blid est l’auteur de nombreuses restitutions des monuments du site et notamment d’un panorama complet de Labraunda en 300 ap. J.-C. Il a très récemment publié, en collaboration avec P. Hellström le volume 5 des recherches de Labraunda, portant sur les andrônes du site. Il est le co-responsable des recherches menées à la fois sur la terrasse M et sur la stoa est.
Naomi CARLESS-UNWIN
Naomi CARLESS-UNWIN est une historienne anglaise, spécialiste de la Carie classique et hellénistique. Elle a obtenu son BA à l’Université d’Oxford (Balliol College, 2003-2006) et son MA à l’University College London (2007-2008). C’est de l’UCL qu’elle a obtenu son doctorat pour des recherches portant sur les relations créto-cariennes : Karia and Krete: a study in social and cultural interaction (2012). Naomi Carless Unwin est membre de l’équipe de Labraunda depuis 2009 et a participé à l’ensemble des projets de terrain depuis cette date. Elle travaille actuellement sur l’important dossier épigraphique du site. Elle procède à un inventaire des inscriptions et contribue à la publication des textes nouvellement découverts. En outre, elle est l’une des co-responsables du projet de la stoa est, avec J. Blid et B. Vergnaud.
Fabrice CHARLIER
Fabrice CHARLIER est un archéologue français, spécialiste des matériaux de construction en terre cuite. Il travaille à l’Institut national de recherches archéologiques préventives. Fabrice Charlier a dirigé les fouilles de plusieurs ateliers de potiers et de tuiliers de l’Antiquité à l’époque moderne en France et travaille sur les matériaux de construction en terre cuite de plusieurs sites antiques et du haut Moyen Âge. Ses recherches l’ont amené à étudier ces matériaux et leur production sous de nombreux aspects : typologie, chronologie, emploi, techniques de fabrication, structures de production, organisation et aspects sociaux du travail des tuiliers… Il s’est notamment investi dans les études métrologiques, l’étude des marques anthropiques dont les graffiti et l’archéologie expérimentale. Il a rejoint la mission de Labraunda en 2016 pour travailler sur les matériaux de construction en terre cuite et plus particulièrement sur ceux découverts dans les bains est.
Raphaëlle CHEVALLIER
Raphaëlle CHEVALLIER est une conservatrice-restauratrice indépendante française, spécialiste de la conservation des objets archéologiques métalliques. Raphaëlle Chevallier est diplômée du Master professionnel Conservation-Restauration des Biens Culturels de l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Depuis 2014 et la création de son entreprise à Paris, elle réalise régulièrement des prestations pour différentes institutions archéologiques et muséales françaises : le Centre National de la Recherche Scientifique, plusieurs opérateurs d’archéologie préventive publics et privés, le Musée du Louvre, le Musée National du Moyen-Âge – Cluny, le Musée National des Arts Asiatiques – Guimet, etc. Elle est en charge à Labraunda de la conservation-restauration et de la gestion des objets métalliques. Son travail est associé au projet d’inventaire et d’étude du mobilier métallique mené par Elisabeth Goussard.
Cristina GEORGESCU
Cristina GEORGESCU est une restauratrice et conservatrice roumaine, spécialisée dans les objets archéologiques. Elle occupe un poste à l’Institut d’archéologie « Vasile Pârvan », de l’Académie roumaine à Bucarest. Elle a travaillé sur le terrain dans plusieurs projets internationaux multidisciplinaires (en Roumanie et en Moldavie) en tant que chef du laboratoire de restauration et de conservation sur le terrain. Elle a rejoint l’équipe de Labraunda en 2016, où elle est charge notamment de la restauration et de la conservation du matériel céramique et des enduits et mortiers architecturaux.
Elisabeth GOUSSARD
Elisabeth GOUSSARD est une archéologue française, spécialiste du mobilier métallique et des pratiques rituelles à la période protohistorique et à la transition avec la période romaine. Elle réalise actuellement un doctorat sur l’apparition de l’offrande par destination en Gaule à l’EPHE et au sein de l’UMR 8546, sous la direction de Stéphane Verger. Elle est chargée de l’inventaire et de la documentation du mobilier métallique de Labraunda, des fouilles anciennes et récentes, dans le but de créer un socle documentaire homogène et exploitable par différents spécialistes.
Ragnar HEDLUND
Ragnar HEDLUND est un archéologue et numismate suédois, spécialiste de l’époque romaine. Il est le directeur du cabinet des médailles de l’Université d’Uppsala (Uppsala University Coin Cabinet). Ses recherches ont porté sur l’iconographie des monnaies à la fin de l’Empire romain ainsi que sur les fonctions de la propagande dans l’Antiquité. Il a soutenu en 2008 une thèse intitulée « … achieved nothing worthy of memory: Coinage and authority in the Roman empire c. AD 260-295 » (Uppsala University). Ragnar Hedlund est également l’administrateur du Nordic Byzantine Network depuis 2010. Depuis 2006, il est membre de la mission archéologique de Labraunda dans le cadre de laquelle il a participé à l’ensemble des activités de terrain en contribuant notamment à l’étude des églises et des forteresses. Il mène avec Jesper Blid de nouvelles recherches sur la terrasse M.
Pontus HELLSTRÖM
Pontus HELLSTRÖM est un archéologue suédois, professeur émérite d’Archéologie Classique et en Histoire Antique à l’Université d’Uppsala. Il est l’ancien directeur de l’Institut Suédois Archéologique d’Athènes (1972-1976), chef du département gréco-romain au Musée des Antiquités Méditerranéennes à Stockholm (1976-1990) et directeur de l’Institut Suédois de Recherche à Istanbul (1990-1992), avant d’intégrer Uppsala. Il a obtenu son doctorat en 1972 à Lund. Il a fouillé en Nubie (Soudan), Italie, Grèce et Turquie et a été le directeur de la mission suédoise à Labraunda de 1979 à 2003. Il est l’auteur de très nombreux articles et de plusieurs ouvrages sur Labraunda, dont notamment le dernier volume paru (2019) sur les andrônes, avec la collaboration de J. Blid.
Vasilica LUNGU
Vasilica LUNGU est une céramologue roumaine. Elle occupe un poste de chercheur principal à l’Institut d’études sur l’Europe du Sud-Est de l’Académie roumaine. Depuis 1988, elle est associée aux fouilles d’Orgame-Argamum, en Roumanie, où elle a fouillé l’ancienne nécropole de la colonie ionienne (7e-3e siècles avant J.-C.), et le territoire l’entourant. Elle est également impliquée dans certains projets internationaux à Lesbos et Antikythera en Grèce, Kelainai-Apameia Kibotos en Turquie, et sur divers sites en mer Noire. Elle s’intéresse particulièrement à l’identification des réseaux régionaux et du commerce à distance, ainsi qu’au rôle des artefacts céramiques en archéologie pour comprendre la culture et la vie ancienne. V. Lungu est impliquée dans l’étude du faciès céramique de Labraunda depuis 2013. Elle dirige ce projet qui consiste à reprendre l’ensemble du matériel céramique issu des fouilles, depuis 1948, et dont l’objectif est de produite un catalogue raisonné de ce matériel riche et varié, tant d’import que de production locale, de la période archaïque à l’époque byzantine.
Baptiste VERGNAUD
Baptiste VERGNAUD est un archéologue français, spécialiste des fortifications d’Asie Mineure. Il a dirigé les fouilles de la forteresse de l’acropole de Labraunda de 2012 à 2016. Baptiste Vergnaud a obtenu son doctorat de l’Université Bordeaux III en 2012 pour une thèse intitulée : Recherches sur les fortifications d’Anatolie occidentale et centrale au début du premier millénaire av. J.-C. (Xe-VIe s.). Ses recherches portent sur le développement des fortifications entre la fin de l’âge du Bronze et l’époque hellénistique en Asie Mineure. Baptiste Vergnaud a collaboré à de très nombreuses fouilles archéologiques en France, en Grèce, en Jordanie, en Syrie, à Chypre, en Crète et a rejoint l’équipe de Labraunda en 2010 pour assister Lars Karlsson dans l’étude du réseau défensif. Il dirige depuis 2012 les fouilles de la forteresse de l’acropole. Le projet mené à Labraunda par Baptiste Vergnaud à Labraunda s’inscrit dans le cadre d’une étude microrégionale sur les fortifications et la défense en Carie intérieure de l’époque archaïque à la fin de l’époque hellénistique. Il est le co-responsable (avec N. Carless Unwin et J. Blid) des recherches sur la stoa est.
Anna SITZ
Anna SITZ est une archéologue américaine. Elle a commencé à travailler à Labraunda en 2015. Depuis 2018, elle est la responsable de la fouille du cimetière byzantin. Auparavant, elle a travaillé sur les fouilles de l’andrôn A, des bains est et de la terrasse de la tombe monumentale. Elle conduit en ce moment un post-doctorat à l’université de Heidelberg en Allemagne. Son doctorat portait sur la réutilisation, la préservation ou l’effacement des inscriptions païennes dans le courant de la période chrétienne et paléo-chrétienne, particulièrement en Carie. À Labraunda, elle est particulièrement intéressée par l’occupation tardive du site et les moyens utilisés par la population de cette époque pour adapter les bâtiments anciens à leurs besoins courants.
Demet DELIBAŞ
Demet DELIBAŞ est une anthropologue turque. Diplômée du Département de biologie de l’Université Anadolu d’Eskişehir en 2010, elle a poursuivi son cursus au Département d’anthropologie de l’Université Hacettepe, à Ankara où elle obtient un diplôme de Master en 2016. Depuis 2017, elle continue ses recherches dans le cadre d’un doctorat consacré à l’histoire de la population à travers les caractères épigénétiques des restes dentaires humains. Elle participe aux fouilles Labraunda depuis 2019 où elle est en charge de l’analyse des vestiges humains issus du cimetière byzantin.
