Labraunda

Site archéologique

Les programmes de fouilles

Stoa Nord (resp. Olivier Henry)

La stoa nord est localisée sur le terrasse du temple de Labraunda, au pied du haut mur de terrasse qui retient les terres de la pente en amont. Elle est orientée parallèlement à ce mur de terrasse dont elle n’est séparée que de quelques dizaines de centimètres. 

Cette stoa avait fait l’objet de recherches archéologiques en 1948 et 1953. Ces recherches, certes limitées, mais qui, conjuguées à l’analyse des blocs d’architecture qui peuplent la terrasse du temple, avait toutefois permis d’établir que le bâtiment, dont la fondation semble dater du 4e s. av. J.-C., avait été rebâtis dans le courant du 2e s. ap. J.-C. par un certain Poleites. 

De nombreuses questions toutefois restent en suspens, notamment concernant son plan et son orientation qui semblent inhabituels, sa date de fondation, mais aussi sa fonction dans le cadre du culte rendu à Zeus Labraundos. Les fouilles de cet ensemble ont commencé en 2017.

Fouille de la Stoa Nord

L’extrémité orientale de la stoa nord après la saison de fouille de 2017 (O. Henry)

Stoa est (resp. Naomi Carless Unwin et Baptiste Vergnaud)

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Vue aérienne de la stoa est après ma saison de fouille de 2019 (O. Henry)

Ce projet qui a débuté en 2017, a pour but de procéder à une étude complète de la stoa est et de la terrasse sur laquelle elle fut installée. Les fouilles d’ampleur limitée réalisées par les archéologues suédois à la fin des années 1980 et au début de la décennie suivante ont permis de mettre au jour le plan de la stoa et de dater sa construction vers le milieu du 4e s. av. J.-C. 

Aucune fouille n’a été réalisée sur la très grande esplanade s’étendant à l’ouest de la stoa mais des prospections géophysiques récentes ont permis de révéler l’existence d’une construction de plan rectangulaire dont la fonction reste inconnue mais qui pourrait avoir fonctionné en relation avec la stoa. 

Le nouveau projet vise à procéder à une étude stratigraphique et architecturale complète de ces deux ensembles afin de préciser d’une part la datation et les différentes phases d’occupation de la stoa et, d’autre part, la fonction ainsi que la datation de la construction située sur la terrasse. 

Ces nouvelles recherches s’inscrivent plus généralement dans la réflexion sur le développement du site qui a connu une grande phase de monumentalisation sous l’impulsion des Hékatomnides. Il s’agit donc d’évaluer la place de cette partie encore méconnue du site de Labraunda dans ce processus de d’aménagement ininterrompu qu’a connu le site entre le deuxième quart du 4e s. et l’époque romaine impériale.

Cimetière byzantin (resp. Anna Sitz)

Vue aérienne de la tranchée ouverte en 2018 dans le cimetière byzantin (O. Henry)

La fouille du bâtiment tétraconque par J. Blid en 2008-2009 avait permis de mettre au jour non seulement un nouvel élément balnéaire dans la topographie du site de Labraunda, mais aussi une occupation importante datant de l’antiquité tardive dans cette zone du site. Les fouilles, qui sont menées entre ce bâtiment tétraconque et l’église ouest, cherche à déterminer le mode d’occupation de cette partie du site aux périodes tardives et les conditions d’implantation et de vie de la communauté chrétienne qui semble s’installer à Labraunda à partir du 6e s. ap. J.-C. Les travaux dans ce secteur ont débuté en 2018 et ont mis au jour un important cimetière qui date du 10e-11e s. ap. J.-C. L’étude de ce cimetière se poursuit, accompagné notamment d’une analyse fine des ossements qui nous permettront de mieux comprendre les conditions de la vie à Labraunda au Moyen-Âge.

Bains est et bassin romain (resp. Christophe Bost)

Le projet de fouille a comme finalité de proposer une étude monographique des bains est de Labraunda. Il s’agit ainsi d’appréhender l’édifice dans sa globalité et de le replacer dans le cadre élargi de ses relations avec l’environnement bâti et les espaces adjacents de ce quartier du sanctuaire.

Aussi bien, sera-t-il important de saisir les transformations et les évolutions sur la longue durée, d’un bâtiment qui semble être resté longtemps en usage.

Dans plusieurs publications thématiques importantes, les chercheurs ne manquent pas de souligner, en guise d’introduction, les difficultés spécifiques qu’offre l’étude de thermes.

En effet, il est question des constructions parmi les plus complexes de l’Antiquité romaine, tant par leurs installations techniques particulières que par les remaniements permanents qui touchent cette catégorie de bâtiments.

Afin de mieux les comprendre, il convient de progresser pas à pas à l’aide d’une méthode qui s’appuie sur un va et vient incessant entre les données exhumées par la fouille et les réflexions théoriques tirées de schémas interprétatifs.

Classiquement, on tentera d’échafauder une compréhension de l’édifice balnéaire axée sur trois problématiques : en premier lieu, l’analyse morphologique à travers la conception architecturale et spatiale, ensuite, la restitution de l’itinéraire des baigneurs, question étroitement associée à celles de la fonction et donc, du statut des bains.

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Fouille des bains est en 2015 (Chr. Bost)

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Vue aérienne de l’oikos L après la saison 2019 (O. Henry)

Oikos L (resp. Anıl Arslan)

Les fouilles de l’oikos L, qui ont débutées en 2019, visent à éclairer la fonction ainsi que la chronologie de ce petit bâtiment dont la localisation, au pied de l’escalier monumental, et l’architecture, intégralement en gneiss associée à un plan distyle in antis, ne s’expliquent pas pour l’instant dans l’organisation générale du site.

Aucune fouille n’a été réalisée sur la très grande esplanade s’étendant à l’ouest de la stoa mais des prospections géophysiques récentes ont permis de révéler l’existence d’une construction de plan rectangulaire dont la fonction reste inconnue mais qui pourrait avoir fonctionné en relation avec la stoa. 

Le nouveau projet vise à procéder à une étude stratigraphique et architecturale complète de ces deux ensembles afin de préciser d’une part la datation et les différentes phases d’occupation de la stoa et, d’autre part, la fonction ainsi que la datation de la construction située sur la terrasse. 

Ces nouvelles recherches s’inscrivent plus généralement dans la réflexion sur le développement du site qui a connu une grande phase de monumentalisation sous l’impulsion des Hékatomnides. Il s’agit donc d’évaluer la place de cette partie encore méconnue du site de Labraunda dans ce processus de d’aménagement ininterrompu qu’a connu le site entre le deuxième quart du 4e s. et l’époque romaine impériale.

Fontaine hypostyle (resp. Felipe Rojas)

L’équipe de fouille de la fontaine hypostyle en 2014 (O. Henry)

Les fouilles de la fontaine hypostyle, qui débutèrent en 2013, ont pour objectif d’analyser la fonction et le rôle tenu par ce bâtiment unique dans l’organisation du site de Labraunda. Déporté à la périphérie du centre monumental, son architecture est exceptionnelle, puisque intégralement composée de blocs de gneiss (dont notamment les tuiles de plusieurs centaines de kilos). Il s’agit aussi de la plus grande et de la plus ostentatoire des nombreuses fontaines monumentales construites à Labraunda.